Il
y avait les sans bras
Qui
ne pouvaient rien faire
Mais
étaient prêts à tout
Pour
la beauté du geste
Il
y avait les sans pieds
Qui
ne pouvaient marcher
Et
faisaient le malheur
De
tous les cordonniers
Il
y avait les sans mains
Qui
ne tenaient à rien
Il
y avait les sans jambes
Qui
regardaient les trains
Il
y avait les sans yeux
Qui
vivaient dans la nuit
Et
se laissaient guider
Pour
ne pas trébucher
Il
y avait les sans voix
Qui
avaient un avis
Mais
le gardaient en eux
Pour
ne froisser personne
Et
tous étaient des hommes
Qui
tous seuls n’étaient rien
Mais
se tenant serrés
Pouvaient
changer le monde
.
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