Chaque matin, avant l'odeur du café,
il y avait le bruit du moulin à café.
Dans la journée il trônait sur le bord
de la cheminée.
Vert pâle, formes arrondies,
électrique, moderne. Couvercle transparent permettant d'évaluer la
finesse de la mouture. Bouton noir sur lequel une pression plus ou
moins longue exercée par un doigt expert commandait la rotation du
couteau.
Et un fracas de concasseur qui se
terminait en sifflement aigu lorsque la lame ne rencontrait plus
d'obstacle.
Le premier levé s'enfermait dans la
salle de bain pour étouffer le vacarme de la machine.
Avec le temps, le système de blocage
s'était un peu lassé et il fallait maintenir d'une main ferme un
couvercle follement épris de liberté.
Une négligence coupable pouvait
déclencher une vague de poudre noire que l'on retrouvait pendant
plusieurs jours dans les moindres recoins, le surplus étant
généralement incrusté dans la savonnette.
Le dernier Tsunami signa définitivement
l'arrêt de mort de la bête.
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