C'est
mieux fait qu'à faire...
c'est
ce qu'on se dit à la fin du mois de janvier après la litanie des
voeux plus ou moins sincères et le défilés de lointaines parentes
moustachues qui vous embrassent à bouche que veux-tu.
S'il
n'y avait que de jolies cousines on dirait: c'est mieux à faire que
si c'était fait. Mais les statistiques sont formelles, il y a moins
de gens avec qui on a envie de le faire que de gens avec qui on
souhaiterait que ce soit déjà fait. Moins de gens dont on se soucie
de ce qu'il pourront faire dans l'année que de gens dont on se moque
éperdument qu'ils aillent se faire pendre ici ou ailleurs. Alors
autant le faire vite pour ne pas avoir à le faire plus tard. C'est
comme si c'était fait direz-vous. Mais alors pourquoi le faire si
c'est «comme» si c'était fait. Il est objectivement inutile de
faire une chose pas encore faite mais qui ne présente pas de
différence notable avec une chose qui a déjà été faite. A moins
que l'on cherche uniquement la satisfaction d'avoir fait la chose
même si elle n'était pas à faire. Auquel cas il vaut mieux la
faire, quitte à forcer un peu la main de celui ou celle avec qui on
le fait. C'est donc uniquement parce que c'est mieux fait qu'à faire
que les vieux messieurs embrassent volontiers, et si possible à
plusieurs reprises, les jeunes femmes. C'est juste pour ne plus avoir
à le faire.
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