Celle
que l'on vous offre pour ne pas arriver les mains vides, celle qui
vous donne envie de refermer la porte avant que l'invité
ne franchisse le
seuil. Celle qui ne pousse qu’au fin fond de la Guyane ou sur les
bords du lac Baïkal, celle qui va sûrement
vous plaire parce que vous aimez ce qui est original, celle qui va
très vite grandir car elle se plaira chez vous...
Celle
que, dès le lendemain, vous ne saurez où poser parce qu'il lui faut
de la lumière
mais pas trop, de la chaleur mais pas trop, une terre spéciale,
un engrais ruineux et de l'eau, ni chaude ni froide, vaporisée,
si possible, au risque de tacher définitivement
le meuble en bois ciré
qui est à
sa portée.
Figée,
prétentieuse
dans son amoncellement de papier, papier de soie, kraft, cristal, et
que je te rajoute du raphia... Et des galets... Et de la mousse....
Un
bouquet, c'est un rayon de soleil pour les jours gris, un arc
en ciel, c'est un nuage parfumé,
un peu de douceur dans un monde de brutes, c'est un moment
d'harmonie que l'on voudrait prolonger.
Ça
ne se compare pas... même
moche, ça
ne dure pas, ça
fane.
Insupportable
plante verte qui n'aime ni la terre du jardin, ni le vent qui chasse
les nuages, ni le soleil du mois d'août.
On
la regarde agoniser lorsque ses feuilles tombent une à
une. Elle étire
alors ses branches rachitiques pour attirer votre pitié
et n’en finit plus de mourir.
Mais
pire encore que la plante verte, le bonsaï,
ce géant que l'on contraint pour l’empêcher de grandir, reproche
végétal serré dans son bol comme les pieds des chinoises dans
leurs bandages, qui terminera sa vie, souffreteux, au fond de la
poubelle.
Avec son bol, inutilisable, même pour le café du matin.
.
2 commentaires:
Ma Chère Odile
Je suis prêt à te devoiler la magie du Bonsaï et toi qui aime la peinture, les vides créer par les branches des Bonsaï te feront aller dans un autre monde
Bises
Bernard
Je suis déjà conquise!
;-)
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