La galerie d'art contemporain roquevairoise Le cinéma le Repaire ouvre une nouvelle saison avec une exposition qui met à l'honneur le papier sous des formes diverses.
Il y a maintenant deux ans que la galerie Le Cinéma le Repaire artistique est ouverte à Roquevaire. Depuis, presque chaque mois (hors période estivale), des événements culturels y sont organisés. Parce que la volonté des deux animatrices des lieux est de donner à voir la production artistique contemporaine locale, voire régionale.
Yvan Ossini, Sourski, Jean-Michel Desroches, entre autres artistes sont passés par cette jolie (ex) salle de ciné complètement rénovée. L'espace est magnifique et permet l'organisation d'événements en toute convivialité. Corinne et Sylvie, les deux hôtes des lieux, souhaitent en faire une pépinière pour dynamiser la vie culturelle. Alors ce sont des expositions, des rencontres musicales ou littéraires qui trouvent là un espace pour les recevoir. «Nous n'avons pas de ligne, précise, Sylvie, nous fonctionnons beaucoup au coup de coeur».
Et le coup de cœur du moment c'est ce groupe d'amis qui se retrouve à l'occasion d'expositions. Leur matériau commun est là le papier. On découvre pourtant des œuvres tellement diverses.
Ninon Anger, Nicole Arsénian, Pierre Vallauri, Isabelle G-Nathan, Odile Xaxa sont ces cinq artistes qui ont décidé, chacun à leur manière de travailler le papier. « invention simple, immémoriale, révolutionnaire, lit-on dans l'introduction à l'exposition. Trame de fibres végétales,animales, artificielles ou synthétiques, support fragile ou résistant... »
Odile Xaxa quitte un instant la peinture pour décider de coudre et broder sur papier. Un travail délicat, sorte d'hommage aux brodeuses d'antan plein de finesse et d'humour. Pierre Vallauri, lui sculpte le papier. « C'est tout simplement des souvenirs d'un voyage au Japon ». alors le travail sur papier washi rappelle les mikado. C'est un jeu de relief avec la lumière et les ombres portées qui se dessinent. Ninon Anger propose des œuvres nées après deux mois passés dans le désert et un travail sur le corps. « J'ai découvert le papier, c'est le fruit d'expérimentation ». De splendides couleurs rappelant les ocres d'Apt, du Roussillon. On est dans le végétal. Isabelle Nathan trace, elle, des lignes au fusain, au graphite à l'encre ou au brou de noix, Quand Nicole Arsénian épuise un thème et offre la lumière dans le sombre à force d'encre, de pigments.
De l'un à l'autre, des uns aux autres, les papiers se regardent, s'interpellent, dialoguent. Ces cinq là ont tout simplement mis le papier en partage.
Hélène Délouvine
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